Les marchés d'actions européens attendus en forte baisse, le Nikkei dévisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.638,70 points (-2,67%), le CAC 40 à 7.251,80 points (-1,61%), le DAX 40 à 17.661,22 points (-2,33%), le FTSE 100 à 8.174,71 points (-1,31%), le SMI à 11.875,52 points (-3,59%), l’AEX à 878,91 points (-3,11%), le BEL 20 à 4.015,08 points (-2,19%), l’IBEX 35 à 10.672,90 points (-1,67%), le DJIA à 39.737,26 points (-1,51%), le Nasdaq à 16.776,16 points (-2,43%), le S&P 500 à 5.346,56 points (-1,84%), le Nikkei 225 à 32.353,30 points (-9,87%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0934 (+0,19%), l’EUR/JPY à 156,24 (-2,30%), et l’USD/JPY à 142,89 (-2,50%).

L'indice PMI du secteur des services pour le mois de juillet paraîtra à 9h50.

Du côté des entreprises, le groupe d'exploration et de production d'hydrocarbures Maurel et Prom a annoncé vendredi soir avoir quasiment doublé son bénéfice net au premier semestre grâce à l'augmentation de sa production et à un environnement de prix porteur. Coface publie lundi ses résultats du premier semestre.

Dans un contexte de mouvement de vente généralisé dû aux inquiétudes relatives à la santé économique des Etats-Unis, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en forte baisse lundi. Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 144 points, soit 2%, selon les données du courtier IG. Celui sur le DAX 40 perdait 302 points, soit 1,7%, tandis que celui sur le FTSE 100 abandonnait 77,9 points, soit 1%.

Ce lundi, les investisseurs surveilleront la publication des indices PMI du secteur des services de la zone euro et de ses principaux pays membres.

Amazon (-8,9%) et Intel (-26,1%) ont en outre dévissé après leur publication trimestrielle. Le rapport mensuel sur l'emploi non agricole, plus mauvais que prévu, s'est ajouté à l'annonce, jeudi, d'une forte contraction du secteur manufacturier en juillet et d'une hausse des inscriptions au chômage outre-Atlantique.
Selon Commerzbank, les nouveaux signes de ralentissement du marché du travail ont alimenté la crainte que la Réserve fédérale (Fed) ait attendue trop longtemps avant de commencer à réduire ses taux et qu'elle risque maintenant d'aggraver le ralentissement de l'économie. A en croire Angelo Kourkafas, stratégiste chez Edward Jones, le marché pâtit clairement d'une "peur pour la croissance", mais les investisseurs doivent se rappeler qu'un atterrissage en douceur de l'économie implique un ralentissement de la croissance et de l'emploi. Il a aussi indiqué que les investisseurs examineront de près lundi l'indice ISM des services aux Etats-Unis pour juillet afin de savoir si ce secteur a lui aussi souffert.

Les marchés d'actions asiatiques reculent lundi matin. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo dévisse de 9,9%, sous l'effet des statistiques sur l'emploi décevantes publiées vendredi aux Etats-Unis et de l'appréciation du yen. L'indice avait déjà perdu 5,8% vendredi, ce qui représentait son plus fort repli en pourcentage depuis mars 2020 et le début de la pandémie de Covid-19. A Hong Kong, le Hang Seng cédait 0,2%.

Par ailleurs, le Shanghai Composite gagnait 0,1%, porté par l'amélioration de l'indice du secteur des services publié lundi par Caixin et S&P Global. En Chine, le secteur des services a connu en juillet une croissance plus soutenue que le mois précédent, avec un indice à 52,1, contre 51,2 en juin.

Après la déception provoquée vendredi par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de juillet, les prix des emprunts du Trésor américain poursuivent leur hausse ce matin. Les opérateurs s'attendent maintenant à ce que la Fed procède à une réduction marquée de ses taux d'intérêt. Les opérateurs du marché des contrats à terme sur les fonds fédéraux jugent également assez probable que la Fed effectue une deuxième baisse de 50 points de base en novembre.

Vers 7h20, le taux de l'emprunt du Trésor américain à dix ans cédait 4 points de base, à 3,753%. Celui du titre à deux ans perdait 8 points de base, à 3,809%.

Ce matin, l’euro s’apprécie face au dollar et bondit par rapport au yen, comme le billet vert. Alvin T. Tan, responsable de la stratégie de changes pour l'Asie à RBC Capital Markets a indiqué que le yen et le franc suisse sont à nouveau surperformants alors que les investisseurs se détournent du carry trade, tandis que le dollar est sous pression. A l’en croire, le dollar était l’un des principaux bénéficiaires du carry trade. Il prévient aussi que « le yen et le franc suisse, des devises refuges, seront probablement recherchés, mais pourraient évoluer de façon extrêmement volatile en séance ».

Sur le marché pétrolier, les investisseurs surveillent l’escalade des tensions au Proche-Orient. Samedi dernier, la justice iranienne a ouvert une enquête officielle sur l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Le régime des Mollahs a également déclaré à des diplomates arabes qu'il lui importait peu que sa réaction déclenche une guerre. Joe Maher, économiste chez Capital Economics a indiqué que la régionalisation du conflit demeure un risque clé pour les prix du brut. Pour ce dernier, une nouvelle escalade des tensions susceptibles d’entraîner une perturbation de l’offre iranienne d’or noir générerait un risque substantiel de hausse des prix. Vers 07h30, le contrat de septembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 53 cents, à 72,99 dollars le baril.