Après la motion de censure en France, les marchés d'actions européens sont attendus en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.919,15 points (+0,83%), le CAC 40 à 7.303,28 points (+0,66%), le DAX 40 à 20.232,14 points (+1,08%), le FTSE 100 à 8.335,81 points (-0,28%), le SMI à 11.779,20 points (-0,47%), l’AEX à 891,63 points (+0,19%), le BEL 20 à 4.245,17 points (-0,09%), l’IBEX 35 à 11.931,60 points (+0,49%), le DJIA à 45.014,04 points (+0,69%), le Nasdaq à 19.735,12 points (+1,30%), le S&P 500 à 6.086,49 points (+0,61%), et le Nikkei 225 à 39.395,60 points (+0,3%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0527 (+0,15%), l’EUR/JPY à 157,87 (-0,28%), et l’USD/JPY à 149,96 (-0,44%).

Safran organise jeudi un "capital market day". C'est aussi le cas de Mersen.
Unibail-Rodamco-Westfield (URW) a annoncé mercredi le rachat en actions d'une participation de 38,9% dans sa coentreprise de centres commerciaux en Allemagne URWG auprès du fonds de pension canadien Canada Pension Plan (CPP). Le conseil de surveillance a par ailleurs reconduit mercredi Jean-Marie Tritant dans ses fonctions de président du directoire et directeur général de l'exploitant de centres commerciaux.
Le producteur d'énergies renouvelables Neoen a annoncé mercredi la cession de ses activités dans l'Etat de Victoria en Australie au gérant d'actifs HMC pour 950 millions de dollars australiens (près de 582 millions d'euros), dette comprise.
JPMorgan a relevé jeudi sa recommandation de "sous-pondérer" à "neutre" sur Teleperformance, avec un objectif de 90 euros.

Airbus a revu à la baisse, de 2.500 à 2.043, les suppressions de postes annoncées en octobre, notamment dans sa branche spatiale.

Par ailleurs, le Premier ministre Michel Barnier doit présenter sa démission ce jeudi, lendemain de la motion de censure par l’Assemblée nationale contre le gouvernement. L'incertitude se poursuit en ce qui concerne le budget pour la France en 2025, en attendant l'arrivée d'un nouveau gouvernement. Le président de la République Emmanuel Macron doit s'exprimer à la télévision jeudi à 20h.

Au lendemain de la censure, en France, du gouvernement de Michel Barnier, ce qui laisse présager des mois d'incertitude politique qui pourrait affecter les marchés, les contrats à terme sur les indices actions européens s’inscrivent en légère baisse jeudi matin. Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 24,4 points, soit 0,3%, selon les données du courtier IG. Le contrat sur le DAX 40 perdait 15,9 points (-0,1%), et celui sur le FTSE 100 perdait 12,4 points, soit 0,1%.

Selon Nigel Green, le directeur général du deVere Group, « les investisseurs sont parfaitement conscients que l’instabilité politique dans une grande économie européenne peut avoir des répercussions sur l’ensemble du bloc, ébranlant la confiance et provoquant des sorties de capitaux ». Le président de la Bundesbank, Joachim Nagel a indiqué mercredi que la Banque centrale européenne (BCE) peut abaisser encore ses taux d'intérêt au cours de sa réunion prévue la semaine prochaine, mais doit faire attention à ne pas les réduire trop vite compte tenu des incertitudes géopolitiques.

Aux Etats-Unis, la Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, ses trois principaux indices se hissant à de nouveaux records après de bons résultats dans le secteur technologique et des déclarations optimistes du président de la Réserve fédérale (Fed) sur l'économie. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé au-dessus des 45.000 points pour la première fois de son histoire en gagnant 0,7%, à 45.014,04 points. L'indice S&P 500 et le Nasdaq, à dominante technologique, ont également signé de nouveaux records après des gains de 0,6% à 6.086,49 points, et de 1,3%, à 19.735,12 points, encouragés par les bons résultats de l'éditeur de logiciels Salesforce et du fabricant de puces Marvell.
Les investisseurs ont bien réagi aux dernières déclarations de Jerome Powell, qui a brossé un tableau positif de l'économie américaine tout en prévenant que cette situation rendait moins urgente la réduction des taux d'intérêt. Pour le responsable, l’économie américaine est en "bonne santé" et se porte mieux qu'en septembre, lors de l'amorce du cycle de baisse des taux, ce qui donnera plus de marge de manoeuvre à la banque centrale pour choisir le rythme de l'assouplissement monétaire attendu dans les prochains mois.

A Tokyo, le Nikkei a clôturé en hausse de 0,3% jeudi. Le Hang Seng perdait 1,2% en fin de séance à Hong Kong et le Shanghai Composite était à l'équilibre.
  

La baisse du prix des obligations d'Etat françaises (OAT) a porté les coûts d'emprunt du pays à des niveaux proches de ceux de la Grèce. L'incertitude politique qui règne dans le pays n'en reste pas moins préoccupante, bien que le rendement des OAT à 10 ans, autour de 2,90% actuellement, ne soit pas aussi élevé que le taux record de 3,28% atteint par la dette française en juillet. Cette incertitude politique pèse sur la capacité de la France à stabiliser son ratio endettement/produit intérieur brut (PIB), qui est estimé à environ 112%" au deuxième trimestre 2024 par l'Insee, ont écrit les stratégistes de Macquarie.

Vers 7h50, le taux des emprunts du Trésor américain à dix ans augmentait de 1 point de base, à 4,19%. Celui du titre à deux ans montait de 0,6 point de base, à 4,14%.

Alors que les cambistes montrent un certain appétit pour le risque, le dollar perd un peu de terrain ce matin face à l’euro et au yen. Par ailleurs, après que le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a nommé Paul Atkins à la tête du gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), le bitcoin a dépassé pour la première fois le niveau symbolique des 100.000 dollars.

A 7h50, l'euro s'échangeait 1,0530 dollar, en progression de 0,2%. Le bitcoin gagnait 5,5% sur 24 heures, à 101.923 dollars.

Ce matin, les cours du pétrole évoluent peu, les marchés attendant de connaître l’issue de la réunion jeudi de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliées, au cours de laquelle le cartel devrait reporter pour la troisième fois l’augmentation volontaire de la production selon ANZ Research. Pour l’institution, les marchés ont intégré par ailleurs une certaine prime liée à un nouvel échec du cessez-le-feu en Israël.

Vers 7h50, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 8 cents (-0,1%), à 72,23 dollars le baril, tandis que le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex abandonnait 6 cents (-0,09%), à 68,48 dollars le baril.