Alors que les investisseurs décryptent une pluie de résultats de la veille et guettent les signes d'apaisement dans la guerre commerciale, les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse ce vendredi.
  

Sopra Steria a obtenu une extension de contrat de plus de 300 millions de livres sterling auprès de clients du gouvernement britannique, a annoncé vendredi l'entreprise.

Le motoriste et équipementier aéronautique Safran a maintenu vendredi ses prévisions financières pour 2025, après avoir fait état d'une progression à deux chiffres de ses revenus au premier trimestre, dans un contexte marqué par une forte demande dans les services pour moteurs civils, mais par une baisse des livraisons de moteurs Leap.

Verallia tient son assemblée générale ce vendredi matin.

Le spécialiste du génie électrique et mécanique Spie a confirmé vendredi tabler sur une progression de ses principaux indicateurs financiers cette année, après avoir enregistré une robuste croissance de sa production au premier trimestre.

Jeudi soir après la clôture, de nombreuses entreprises ont publié leurs résultats pour le 1er trimestre, à l'instar d'ADP, Alten, Carrefour, Clariane, Mersen, Michelin, Nexity, Saint Gobain, Seb, URW, Vinci et Wendel.

Vers 7h50, le contrat à terme sur le CAC 40 grimpe de 0,8%, selon les données du courtier IG.

Du côté des indicateurs, l'Insee dévoile ce matin les données sur le climat des affaires en avril.
 

Ce matin, les contrats à terme sur les actions européennes progressent, l'optimisme concernant un accord commercial soutenant le moral des investisseurs. Tandis que Pékin a minimisé les espoirs d'un rapprochement imminent, affirmant qu'il n'avait pas tenu de négociations avec les Etats-Unis, le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale que des responsables américains avaient rencontré leurs homologues chinois. Vers 7h50, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort prend 0,3%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres progresse de 0,2%, selon les données du courtier IG.
Grâce à une troisième séance de forte progression pour les valeurs américaines, le S&P 500 a mis fin jeudi à sa séquence de correction, définie comme une baisse de 10% par rapport au précédent point haut.

Wall Street a été portée par une série de résultats d'entreprises et par l'espoir de nouvelles négociations sur les droits de douane entre la Chine et les Etats-Unis.

Ralenti par les perspectives mal accueillies d'IBM (-6,6%), l'indice Dow Jones tout de même gagné 1,2% jeudi, à 40.093,40 points. L'indice élargi S&P 500 a clôturé en hausse de 2%, à 5.484,77 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a bondi de 2,7%, à 17.166,04 points.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo grimpait de 1,8% vendredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite prenait 0,1%, tandis que le Hang Seng à la Bourse de Hong Kong est en hausse de 1,1%.
 

Après avoir chuté de six points de base supplémentaires à 4,32% au cours de la nuit, le rendement du 10 ans américain est resté stable. Il a enregistré sa plus forte variation hebdomadaire depuis 1987 il y a environ deux semaines. Selon Jamie Cox, associé directeur de Harris Financial Group, « les marchés montent et descendent en fonction de ce que la Fed pourrait faire ».
Vers 7h50, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans perdait 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,31%. Le taux du titre à deux ans était stable, à 3,80%.

L'indice du dollar américain DXY, qui compare le billet vert à un panier de devises, a chuté de 9% par rapport à son pic de janvier et a atteint son plus bas niveau en trois ans. La valeur du dollar, ajustée de l'inflation, se situe encore près de deux écarts types au-dessus de sa moyenne depuis le début de l'ère des taux de change flottants en 1973, selon Jan Hatzius, économiste en chef de Goldman Sachs.

Pour ce dernier, les deux seules pérides historiques avec des niveaux similaires ont été le milieu des années 1980 et le début des années 2000, qui ont toutes deux ouvert la voie à une baisse de 25% à 30% du dollar. Il estime aussi que « si les investisseurs non américains ne veulent pas acheter davantage d’actifs américains à leurs prix actuels, ces prix doivent baisser, le dollar doit s'affaiblir, ou (plus probable) les deux ». Aussi, l’économiste a aussi indiqué que l’économie américaine n’étant pas censée surpasser ses rivales, les investisseurs auront des raisons de freiner leur appétit pour les actifs américains.

Vers 7h50, l'euro perdait 0,5%, à 1,1330 dollar. Le billet vert prenait 0,8% face à la devise japonaise, à 143,71 yens.
  

Les contrats à terme sur le pétrole ont récupéré une partie des pertes de la veille causées par des inquiétudes concernant la suroffre. Selon juge Razan Hilal, de Forex.com, le brut connaît une reprise fragile par rapport aux plus bas du déut du mois d’avril, les accords commerciaux étant toujours dans l'impasse et la reprise de la demande incertaine.

Le contrat de mai sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 42 cents, soit 0,7%, à 63,21 dollars le baril. Vers 7h50, le contrat de juin sur le Brent de mer du Nord coté à Londres progressait de 40 cents, soit 0,6%, à 66,05 dollars le baril.