Les Bourses européennes devraient ouvrir en progression mardi, alors que les investisseurs tentent d'évaluer l'impact de l'accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne sur les grandes entreprises du Vieux Continent.
  

Après avoir publié des résultats en hausse au titre du premier semestre, le spécialiste des gaz industriels Air Liquide a confirmé mardi ses perspectives pour 2025, portés notamment par le dynamisme de la demande du secteur de la santé et la progression de l'électronique, grâce notamment au développement de l'intelligence artificielle.

Le fabricant de verres et de lunettes EssilorLuxottica a publié lundi soir des résultats légèrement inférieurs aux attentes des analystes au premier semestre, les ventes du groupe ayant notamment pâti de la baisse du dollar et des droits de douane américains au deuxième trimestre.

La société de gestion Amundi, qui a publié mardi ses comptes semestriels, vit une année 2025 contrastée, entre une solide dynamique commerciale et des résultats affectés par deux principaux facteurs, la contribution exceptionnelle d'impôt des grandes sociétés françaises et la baisse du dollar américain.
 

Stellantis et TF1 doivent également publier leurs comptes ce mardi matin avant l'ouverture de la Bourse.
Après la clôture, ce sera au tour de Clariane, GTT, Imerys, Kering, L'Oréal, M6 et Verallia.

L'opérateur de télécommunications Orange a légèrement relevé mardi son objectif de croissance de l'excédent brut d'exploitation ajusté retraité (Ebitdaal) sur une base comparable pour 2025, alors que ses résultats sont ressortis globalement conformes aux attentes des analystes au premier semestre.
 

Le groupe Bolloré a annoncé lundi soir son intention de faire appel de la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) lui imposant de déposer une offre publique de retrait (OPR) sur la totalité du capital de Vivendi.  
Le groupe de distribution de matériel électrique Rexel a confirmé lundi soir ses perspectives d'activité et de marge pour 2025, après avoir publié des résultats en baisse au titre du premier semestre.
 

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 s'adjugeait 0,3%, selon les données du courtier IG.
    

Ce matin, les contrats à terme sur les marchés actions européens laissaient présager une ouverture en hausse. L'accord commercial du président américain Donald Trump avec l'Union européenne élimine un risque majeur pour les marchés : que deux des plus grandes puissances économiques puissent sombrer dans une interminable guerre commerciale.

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort gagnait 0,2%, de même que celui sur le FTSE 100 à Londres qui progressait de 0,2%, vers 7h40.

La conclusion de l'accord réduit une partie de l'incertitude qui pesait sur les grandes multinationales. Cela suggère également que le président des Etats-Unis ne poursuit pas une guerre commerciale totale, comme les investisseurs le craignaient lorsqu'il a annoncé ses tarifs douaniers du "Liberation Day" en avril.

Joseph Brusuelas, économiste en chef chez RSM indique que certains détails de l’accord avec l’UE restent flous. « Le diable est toujours dans les détails » prévient-t-il.

L'attention des investisseurs se porte aussi sur un calendrier chargé de publications de résultats d'entreprises et d'indicateurs macroéconomiques cette semaine, ainsi que sur la décision de la Réserve fédérale sur ses taux directeurs mercredi.
La Bourse de New York a clôturé sans grand changement lundi après la conclusion de l'accord commercial entre les Etats-Unis et l'UE. L'indice Dow Jones (DJIA) a marqué une pause, tandis que la légère progression du S&P 500 et du Nasdaq leur ont permis de surpasser les records historiques établis vendredi. Le DJIA a reflué de 0,1%, à 44.837,56 points, et le S&P 500 a avancé d'un petit point, à 6.389,77 points. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 0,3%, à 21.178,58 points.  

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 1% mardi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite était pratiquement stable, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong pliait de 1%.
  

%. Le taux du titre à deux ans était inchangé, à 3,92%, vers 7h40, tandis que le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans cédait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,41
  

Les inquiétudes concernant la hausse des coûts commerciaux ont pesé sur l'euro, qui a reculé de 1,3% lundi. Selon les analystes de Commerzbank les entreprises européennes auront « beaucoup plus de mal à exporter vers leur principal marché étranger », ce qui entravera l'économie européenne.
Pour sa part, Derek Halpenny de MUFG souligne que la confiance des investisseurs à l'égard du dollar s'est améliorée ces derniers temps et pourrait encore se renforcer si les données américaines montrent que l'économie est toujours aussi robuste outre-Atlantique. Les investisseurs qui misaient sur une hausse de l'euro ont désormais débouclé leurs positions, ce qui nuit par ailleurs à la monnaie unique, a-t-il ajouté.
Le billet vert perdait 0,2% face à la devise japonaise, à 148,23 yens. Vers 7h40, l'euro était stable, à 1,1586 dollar.
  

Le contrat de septembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex refluait de 11 cents, soit 0,2%, à 66,60 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat de septembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres reculait de 8 cents, soit 0,1%, à 69,24 dollars le baril.