Alors que le marché surveille l'issue des "midterms", les Bourses européennes sont attendues en légère baisse ce mercredi 9 novembre 2022. Ainsi, l’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.739,28 points (+0,82%), le CAC 40 à 6.441,50 points (+0,39%), le DAX 40 à 13.688,75 points (+1,15%), le FTSE 100 à 7.306,14 points (+0,08%), le SMI à 10.827,04 points (+0,71%), l’AEX  à 683,96 points (+1,17%), le BEL 20 à 3.630,72 points (+0,40%), l’IBEX 35 à 7.998,90 points (+0,46%), le DJIA à 33.160,83 points (+1,02%), le Nasdaq à 10.616,20 points (+0,49%), le S&P 500 à 3.828,11 points (+0,56%) et le Nikkei 225 à 27.716,43 points (-0,56%).

Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’affiche à 1,0073 (-0,02%), l’EUR/JPY à 146,79 (+0,01%) et l’USD/JPY à 145,73 (+0,03%).

Veolia et Scor publient mercredi leurs résultats du troisième trimestre. Le réassureur organise également une journée investisseurs.

Sur le front macroéconomique, la Banque de France publiera en fin de journée son enquête mensuelle de conjoncture.

Les investisseurs surveillent les résultats des élections de mi-mandat aux Etats-Unis et attendent les chiffres de l'inflation dans le pays, programmés jeudi. Cependant, les principaux indices européens devraient débuter la séance de mercredi en légère baisse.

Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 17 points, ou 0,3%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 54 points, soit 0,4%, et celui sur le FTSE 100 se repliait de 23 points, ou 0,3%.

En effet, "un Congrès divisé ou républicain n'adopterait probablement aucune législation importante d'ici la prochaine élection présidentielle et avec l'économie américaine en pleine forme, ce scénario serait apprécié par les investisseurs", souligne Richelieu. En revanche, une victoire démocrate conforterait la politique actuelle, favorable à de nouvelles dépenses publiques, ce qui "pourrait, le cas échéant, semer des doutes sur les anticipations d'inflation" et amener la Réserve fédérale (Fed) à se montrer "encore plus restrictive pour lutter contre la hausse des prix", ajoute le gérant d'actifs.

A moins que l'issue des élections soit très inattendue, les investisseurs devraient toutefois rapidement tourner leur attention vers le rapport sur l'inflation en octobre aux Etats-Unis et ses implications pour la politique de la Fed, soulignent des analystes. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablent sur un léger ralentissement de l'inflation sur un an, à 7,9% en octobre contre 8,2% en septembre. Sur un mois, les prix à la consommation devraient afficher une hausse de 0,6%, contre 0,4% en septembre.

En Chine, l'inflation a également ralenti en octobre, les prix à la production ayant même reculé sur un an pour la première fois depuis près de deux ans. L'indice des prix à la consommation de la Chine a augmenté de 2,1% sur un an en octobre, après 2,8% en septembre, a annoncé mercredi le Bureau national des statistiques. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une inflation de 2,3% en octobre.

Les prix à la production ont de leur côté diminué de 1,3% sur un an en octobre, après avoir augmenté de 0,9% en septembre, selon le Bureau des statistiques. Dans ce contexte, les Bourses asiatiques évoluent dans le rouge mercredi. En fin de séance, l'indice Hang Seng reculait de 1,6% à Hong Kong, et le Shanghai Composite perdait 0,4%. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,6%. Mardi soir, Wall Street a terminé en hausse. L'indice Dow Jones (DJIA) a clôturé en progression de 1%, l'indice élargi S&P 500 a pris 0,6% et le Nasdaq Composite a avancé de 0,5%.

Les rendements de la plupart des obligations du Trésor américain ont reculé mardi, alors que les investisseurs attendaient les résultats des élections de mi-mandat, qui pourraient affecter les projets de dépenses fédérales. Si les républicains prennent le contrôle de l'une ou des deux chambres du Congrès, l'impasse législative qui en découlerait permettrait de limiter les dépenses publiques, indiquent des analystes. Les investisseurs pensent que les républicains refuseraient de soutenir l'économie avec un plan de relance budgétaire en cas de récession, ce qui rendrait moins probables de fortes hausses des taux de la Réserve fédérale, qui chercherait alors à éviter de plonger l'Amérique dans une profonde récession.

En dépit d'un regain d'appétit pour le risque sur les marchés, l'euro accuse un léger repli mercredi matin face au dollar. Cette tendance est également attribuée aux anticipations de relèvements moins musclés des taux de la Fed. Selon Silicon Valley Bank, les républicains semblent pouvoir prendre le contrôle des deux chambres du Congrès. La banque martèle que l'optimisme reposera sur deux piliers" : une politique républicaine pro-énergie qui fera baisser les prix du pétrole et donc l'inflation, ce qui est bon pour les actions et mauvais pour le dollar, et une division des pouvoirs qui assurera que les dépenses restent maîtrisées.

Les contrats à terme sur le pétrole brut sont freinés par l'augmentation des cas de Covid-19 en Chine. Ainsi, une chute a été notée ce mercredi matin. L'évolution des cours a été également perturbée par les incertitudes concernant la politique "zéro-Covid" chinoise, qui a assombri les perspectives de la demande d'énergie dans le pays et mis sous pression les prix du pétrole.

Vers 7h20, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord perdait 25 cents, à 95,11 dollars le baril, tandis que celui de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 35 cents, à 88,56 dollars le baril.

Les investisseurs surveilleront également avec attention la publication mercredi du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis. Les analystes interrogés par le Wall Street Journal anticipent une baisse de 0,2 million de barils des stocks de brut, un recul de 1,1 million de barils des réserves d'essence et une diminution de 0,9 million de barils des stocks de distillats.