Lors de leurs dernières réunions de politique monétaire de l'année, les banques centrales africaines ont annoncé une vague de baisses de taux d’intérêt. Cette baisse devrait intervenir face au ralentissement de l'inflation, une mesure susceptible de relancer la croissance économique.

Les principales banques centrales d'Égypte, du Ghana, d'Angola, d'Afrique du Sud, du Kenya et du Nigeria annonceront leurs décisions politiques dans les prochaines semaines, de même que des économies plus petites comme le Lesotho, la Namibie et le Botswana . Les actifs des marchés émergents ont figuré parmi les plus grands gagnants cette année, portés par la faiblesse du dollar, elle-même alimentée par les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump, un assouplissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale et le repli des prix du pétrole qui a contribué à freiner l'inflation. En Afrique , la flambée des prix à la consommation qui avait entraîné des taux d'intérêt élevés se calme enfin, permettant aux banques centrales de se concentrer sur la relance de la croissance économique.

Au Ghana, où l'inflation annuelle a ralenti à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans, les décideurs politiques devraient réduire les coûts d'emprunt pour une troisième réunion consécutive de 325 points de base à 18,25 % après une réduction surprise de 350 points en septembre.

Le comité de politique monétaire du Kenya s'apprête également à abaisser les taux d'intérêt de 25 points de base pour les ramener à 9 %, prolongeant ainsi son cycle d'assouplissement ininterrompu le plus long jamais enregistré.

Selon Jacques Nel, « Ghana et le Kenya ont récemment enregistré des indicateurs macroéconomiques favorables, notamment une inflation modérée ». A l’en croire, « la banque centrale ghanéenne aura à cœur de soutenir la reprise économique du pays, tandis qu'un allègement des pressions sur le coût de la vie sera bienvenu au Kenya. »

Le Nigeria et l'Angola, grands producteurs de pétrole africains qui ont abaissé leurs taux d'intérêt directeurs en septembre pour la première fois depuis des années, pourraient le faire à nouveau.

Nel a indiqué que « la banque centrale nigériane a fait preuve de beaucoup de prudence, mais le ralentissement de l'inflation et le renforcement du naira lui ont donné la marge de manœuvre nécessaire ».