Bonne nouvelle pour Abidjan et Accra : les États-Unis lèvent enfin les droits de douane qui pénalisaient les exportations de cacao d’Afrique de l’Ouest. Annoncée le 24 novembre par le chef de la diplomatie ghanéenne Sam Okudzeto Ablakwa, la décision met fin aux taxes américaines de 10 à 21 % imposées depuis le printemps.

Signé le 14 novembre par Donald Trump, le décret supprime les droits sur le cacao mais aussi sur d’autres produits agricoles africains — cajou, bananes, mangues, gingembre, café, thé et épices — afin de freiner l’inflation américaine. Un geste également encouragé par les géants américains du chocolat, dont Cargill, Hershey et Mars.

Pour le Ghana, deuxième producteur mondial, l’impact est immédiat : la mesure devrait rapporter 60 millions de dollars supplémentaires par an, alors que le pays exporte près de 78 000 tonnes de cacao vers les États-Unis. Une bouffée d’oxygène pour une économie récemment frappée par une crise de dette et une inflation record.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, bénéficie elle aussi de cette ouverture, renforçant sa compétitivité sur le marché américain. Selon plusieurs économistes, la levée des taxes constitue un deal gagnant-gagnant : elle soutient les finances publiques ouest-africaines tout en garantissant un approvisionnement stable aux industriels américains.

Dans ce contexte, le Ghana voit s’améliorer ses perspectives économiques, portées par le retour de la confiance des investisseurs, de nouveaux décaissements du FMI et de meilleures notations financières.