Avant la réouverture des marchés financiers américains au lendemain du jour férié de Thanksgiving aux Etats-Unis, les Bourses européennes devraient ouvrir en légère hausse vendredi.
  

Standard & Poor's (S&P) doit réexaminer vendredi sa note de crédit pour la France. Le 17 octobre, l'agence d'évaluation financière a abaissé sa note pour le pays d'un cran, à A+, en mentionnant des risques accrus pour la trajectoire des finances publiques. Cette note est assortie d'une perspective stable.

La révision de la note de S&P intervient en plein débat sur le budget au Parlement. Le Sénat a entamé jeudi l'examen du projet de loi de finances pour 2026, en commençant par le volet recettes. Ce volet a été massivement rejeté par les députés le week-end dernier, ce qui a entraîné l'envoi de l'ensemble du texte au Sénat.
  

Par ailleurs, la proposition de loi de La France insoumise (LFI) sur la nationalisation des activités françaises du sidérurgiste ArcelorMittal a été adoptée jeudi soir par l'Assemblée nationale en première lecture, à 127 voix contre 41. Le texte doit maintenant être examiné par le Sénat, qui a rejeté à la fin octobre une initiative similaire portée par le Parti communiste. Le gouvernement est quant à lui opposé à ce projet, considéré par LFI comme "l'unique solution" pour sauver la filière et ses 15.000 emplois directs.
  

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 grappillait 0,1%, selon les données du courtier IG.

Ce matin, les contrats à terme sur les indices européens progressent timidement. Les investisseurs examineront avant l'ouverture une série d'indicateurs en France, notamment la première estimation de l'inflation en novembre. Les statistiques provisoires sur l'inflation en Allemagne pour la même période paraîtront vendredi après-midi.  

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort gagnait moins de 0,1%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres montait de 0,2%, vers 7h40.

Le fabricant de puces automobiles néerlandais Nexperia a exhorté sa division chinoise à rétablir l'approvisionnement en processeurs, en prévenant que les clients risquaient de connaître des interruptions de production.

Nexperia a indiqué jeudi dans une lettre ouverte qu'il n'avait reçu aucune réponse significative de sa division chinoise malgré de multiples tentatives pour rétablir le dialogue. Il a exhorté l'entreprise à répondre et à prendre des mesures immédiates pour rétablir sans délai des flux d'approvisionnement prévisibles et établis.

La semaine dernière, le gouvernement néerlandais a annoncé qu'il suspendait sa prise de contrôle de Nexperia, qu'il avait enclenchée en octobre en raison de craintes d'un transfert de technologie vers la maison mère chinoise de l'entreprise. La Chine avait de son côté suspendu tout envoi de ses usines de production de Nexperia vers l'Europe.

Après le jour férié de Thanksgiving, les marchés financiers américains rouvriront vendredi pour une séance écourtée. Le New York Stock Exchange et le Nasdaq fermeront à 19h (heure française), tandis que le marché obligataire sera ouvert jusqu'à 14h.  
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,2% vendredi. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,3% en fin de séance, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,3%.
  

Le taux du titre à deux ans était quasi stable, à 3,49%.  Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagnait 0,9 point de base, à 4,01%.
 

Le billet vert gagnait 0,1% face à la devise japonaise, à 156,41 yens. Vers 7h40, l'euro cédait 0,1%, à 1,1588 dollar.
  

Après avoir reculé au cours des dernières séances, les cours du pétrole progressent ce matin.  

Vers 7h40, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres gagnait 27 cents, soit 0,4%, à 63,14 dollars le baril. Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex montait de 43 cents, soit 0,7%, à 59,08 dollars le baril.

Les marchés continuent d'intégrer la possibilité d'un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine. L'émissaire américain Steve Witkoff doit conduire une délégation pour des pourparlers en Russie la semaine prochaine.

Selon Priyanka Sachdeva, analyste à Phillip Nova, les cours du pétrole brut restent vulnérables. Pour elle, un accord de paix pourrait conduire à un afflux de pétrole russe sur un marché déjà excédentaire, ce qui pèserait sur le prix du baril.