Le mardi 16 septembre 2025, l’Association Sénégalaise des Établissements de Paiement et des Émetteurs de Monnaie Électronique (ASEPAME) a réagi au projet gouvernemental d’instaurer une taxe de 0,5 % sur les transactions de Mobile Money et de 1,5 % sur les paiements marchands. Elle propose une alternative qui permettrait de générer 530 milliards FCFA de recettes fiscales en trois ans.

L’ASEPAME indique que le projet du gouvernement risque d’entraîner une chute de 30 % à 50 % des volumes, réduisant l’assiette fiscale et annulant les recettes additionnelles attendues. A l’en croire, une taxation directe des volumes risquerait d’alourdir le coût des transactions pour les ménages modestes, de pousser au retour du cash et de compromettre les objectifs du New Deal Technologique. Pour faire face à ce risque, l’ASEPAME propose une alternative. Il est question d’un prélèvement de 2,5 % sur les revenus des opérateurs de Mobile Money, appliqué sur la période 2026-2028. Selon ses projections, cette option permettrait de générer 530 milliards FCFA en trois ans, soit plus du double des 230 milliards visés par le gouvernement, sans impact sur les clients. Elle maintiendrait également 90 000 emplois directs et indirects, là où une taxe sur les volumes en détruirait entre 25 % et 55 %.