Avant l'inflation en zone euro, les marchés d’actions européens devraient hésiter à l'ouverture. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.215,75 points (-0,53%), le CAC 40 à 7.234,25 points (-0,46%), le DAX 40 à 15.305,02 points (-0,39%), le FTSE 100 à 7.914,93 points (+0,49%), le SMI  à 11.056,08 points (-0,38%), l’AEX à 749,38 points (-0,47%), le BEL 20 à 3.879,87 points (-0,57%), l’IBEX 35 à 9.322,90 points (-0,76%), le DJIA à 32.661,84 points (+0,02%), le Nasdaq à 11.379,48 points (-0,66%), le S&P 500 à 3.951,39 points (-0,47%), et le Nikkei 225 à 27.498,87 points (-0,06%).

Sur les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0641 (-0,28%), l’EUR/JPY à 145,38 (+0,05%), et l’USD/JPY à 136,63 (+0,31%).

Freinés par la perspective d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt, les marchés d'actions européens pourraient connaître une ouverture hésitante jeudi. Le contrat sur le DAX 40 perdait 7,5 points, soit 0,1% et celui sur le FTSE 100 prenait 15 points, soit 0,2%. Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 abandonnait 3,1 points vers 7h30.  

Le mois dernier, l’indice ISM manufacturier a mis en évidence une nouvelle contraction de l’activité, mais il s’est révélé supérieur aux attentes et a alimenté les craintes d'une sévérité accrue de la Fed pour vaincre l'inflation. Le président de la Fed de Minneapolis, Neel Kashkari, a pour sa part déclaré mercredi qu'il n'excluait pas une hausse des taux de 50 points de base en mars et a relevé ses prévisions de taux pour la fin de l'année.

Les principales Bourses asiatiques fléchissent jeudi. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,9% en fin de séance et l'indice Shanghai Composite cédait 0,03%. L’indice Nikkei a clôturé en repli de 0,1% à Tokyo.

Dans un contexte de craintes que la reprise post-Covid de la Chine vienne compliquer la lutte des banques centrales contre l'inflation et entraîne des hausses de taux encore plus marquées, les rendements des emprunts d’Etat américains gagnent du terrain aujourd’hui. La probabilité que la Fed relève son taux d'intérêt directeur de 50 points de base le 22 mars, pour l'amener dans une fourchette de 5% à 5,25%, est estimée à 30,6% selon l’outil FedWatch de CME Group. La probabilité que la Fed porte ce taux à 5,5%-5,75% d'ici à septembre est par ailleurs estimée à 39% selon l’évolution des contrats à terme sur les fonds fédéraux à 30jours. Le taux du titre du Trésor américain à 10 ans gagnait 3 points de base, à 4,027% vers 7h20 et celui du titre à 2 ans prenait près de 3 points de base, à 4,921%.

Le dollar se renforce ce matin face à l’euro et au yen surtout en réaction à la hausse des rendements des obligations du Trésor américain, qui accroît l'attrait des actifs à revenu fixe libellés en dollars et soutient la demande pour le billet vert. Selon IG, l’indice ISM du secteur manufacturier aux Etats-Unis s'ajoute aux récentes données indiquant que le processus de "désinflation" est compliqué. Corpay estime dans une note que le mois de mars arrive en force « avec un regain d'appétit pour le risque dans toutes les classes d'actifs, grâce aux signes d'une reprise plus forte que prévu de l'économie chinoise ».

Après avoir été soutenus mercredi par les signes d'une reprise de la demande, les cours du pétrole brut cèdent un peu de terrain jeudi. Selon CMC Markets, les indices PMI de la Chine pour le mois de février, de bonne facture, laissent entendre que la demande d'or noir pourrait rester vigoureuse sur ce marché clé. A en croire Tyche Capital Advisors, si la Fed relève ses taux de façon encore plus marquée lors de sa prochaine réunion, cela pourrait faire pression sur les actions et conduire à un affaiblissement du marché de l'énergie. Pour le cabinet, dans l’ensemble, le risque est "sans conteste orienté à la hausse pour les marchés de l'énergie".

Le contrat d'avril sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex fléchissait de 11 cents, à 77,58 dollars le baril et le contrat de mai sur le Brent de mer du Nord cédait 8 cents, à 84,23 dollars le baril vers 7h30.