Le vendredi 18 octobre dernier, les conseillers nationaux tchadiens ont adopté un projet de loi portant création d’un organisme chargé du recouvrement des créances issues du secteur bancaire.

Le gouvernement tchadien à l’intention de faire face à la hausse de 12,1 % des créances en souffrance dans le secteur bancaire tchadien à fin 2022. Pour ce fait, il pense mettre en place un organisme public, chargé d’élaboration des mesures concrètes et pérennes visant à recouvrer lesdites créances. Selon les informations publiées sur le site Internet du Conseil national de transition (CNT), la création annoncée de cette société émane du constat que « l’activité de soutien à l’économie à travers le crédit intérieur reste entravée par une accumulation des créances en souffrance, qui progressent depuis plusieurs années, et évaluées à 300,7 milliard de FCFA au 31 décembre 2022, en augmentation de 12,1% en glissement annuel ». En réalité, la hausse des créances en souffrance est un frein à la rentabilité et la viabilité des établissements de crédit de la Cemac. Face à la hausse des créances en souffrance, la Commission bancaire de l'Afrique centrale (Cobac) a engagé des mesures notamment celles enjoignant aux établissements de crédit d’élaborer et de communiquer leurs plans d’apurement des créances en souffrance ainsi que les dispositions prises à leur niveau pour améliorer leurs dispositifs de gestion du risque de crédit.

Sur le plan conjoncturel, l’augmentation des créances en souffrance résulte de la fragilisation des équilibres budgétaires des Etats, dans un contexte de chute du cours du pétrole intervenu à la mi-2014.