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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreA l’issue d’une réunion plénière tenue à Paris, cette semaine, le Groupe d'action financière (GAFI) vient de réévaluer la solidité des systèmes financiers du continent. L’organisation de lutte contre le blanchiment a ainsi ajouté quatre nouveaux pays, dont trois africains, à sa liste des juridictions placées sous surveillance renforcée, encore appelée ‘’liste grise’’. Cette décision de la vigie internationale de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) entraîne une chaîne de conséquences pour le gouvernement et les institutions locales concernées.
Le processus mis en place par le Gafi pour inscrire sur les listes publiques, les pays dont les régimes de LBC/FT sont faibles, est une référence mondiale et peut donc nuire à la réputation du pays sur la scène mondiale. Il s’agit d’une mesure de surveillance appliquée aux pays qui présentent des défaillances dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Ainsi, pour un pays, se retrouver sur cette liste grise signale des lacunes en matière de conformité AML/CFT, ce qui peut nuire à sa réputation. Les États partenaires et organisations internationales deviennent plus prudents, appliquant des contrôles renforcés ou ajustant leur perception des risques vis-à-vis du pays, pouvant affecter des partenaires régionaux également.
L’inscription sur la liste grise présente un risque pour les investissements étrangers directs (IDE) puisqu’elle dissuade souvent les investisseurs étrangers qui souhaitent éviter des juridictions perçues comme risquées. Elle entraine également, une hausse du coût de la dette. Les agences de notation peuvent réévaluer la note de crédit du pays, ce qui augmente le coût d'accès aux emprunts internationaux et peut compliquer le financement de projets. Les transactions internationales sont davantage contrôlées, ralentissant les opérations et augmentant les coûts pour les entreprises.
pour leur part, les entités financières internationales sont tenues de renforcer leur vigilance et leurs contrôles en matière de conformité lors des transactions avec un pays listé. Les pays sur la liste grise du Gafi ont désormais une obligation plus accrue de transparence. Ils doivent souvent établir un plan d'action et fournir des rapports réguliers, faisant l'objet d'évaluations périodiques du Gafi. De plus, les gouvernements sont tenus d’opérer des améliorations réglementaires ; entre autres, des lois plus strictes, des structures de supervision renforcées et une meilleure formation des équipes de conformité afin de sortir de la liste grise. Enfin, pour répondre aux exigences du Gafi, les pays consernés doivent collaborer davantage avec des partenaires internationaux, ce qui peut inclure des accords pour l’échange de données financières et d’information.
Les institutions bancaires et Compagnies d'Assurance frappées de plein fouet
Les banques et assurances qui opèrent dans les juridictions dont les mesures de lutte contre le LBC/FT sont faibles font face à une réputation de risque accrue, affectant leur capacité à attirer et maintenir des clients internationaux. Les institutions partenaires peuvent restreindre leurs relations avec des entités dans ces juridictions. Les institutions sont tenues d'appliquer des contrôles renforcés en matière AML/CFT. Aussi, les banques et assurances sont souvent soumises à des audits plus réguliers et contraintes de fournir des rapports détaillés aux régulateurs nationaux et internationaux. Ces institutions bancaires peuvent perdre leurs relations bancaires internationales, limitant leur capacité à offrir des services transfrontaliers. Elles sont également soumises à la vérification accrue des transactions, entrainant des retards et des coûts supplémentaires. Ce qui nuit aux entreprises locales qui s’appuient sur les services bancaires internationaux. Egalement, les multinationales et clients internationaux sont souvent réticents à traiter avec des institutions situées dans les pays inscrits sur la liste grise du Gafi. Subséquemment, les entreprises locales rencontreraient des difficultés à obtenir des financements internationaux.
Par la rédaction Orishas Finance
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