La Fed pèse sur les marchés. A l’ouverture à Paris, les européennes se dirigent vers une baisse après le discours du président de la Fed.

Ce jour sera prise en Norvège la décision de politique monétaire de la Norges Bank à 10h00 ; la décision de la BoE sur les taux d'intérêt à 13h00 au Royaume-Uni. Aux Etats-Unis il sera question à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage, de la troisième estimation du PIB pour le troisième trimestre à 14h30 et les indicateurs avancés du Conference Board de novembre (16h00).

Ce jeudi, Atos a annoncé la finalisation de sa restructuration financière et la convocation d'une assemblée générale le 31 janvier.

Le géant taïwanais de l'électronique Foxconn serait en négociations pour acheter la participation de Renault dans Nissan, selon des informations de l'Agence de presse centrale de Taïwan (CNA). Elis se renforce en Allemagne en rachetant le groupe de blanchisserie Ernst.
 

Dans le sillage des replis accusés par les indices boursiers de référence asiatiques et américains après les annonces de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui entend limiter ses baisses de taux l'année prochaine, les contrats à terme sur les indices actions européens reculent ce matin. Les commentaires de son président, Jerome Powell, ont suscité la crainte qu'il n'y ait pas de nouvelles baisses des taux prochainement.

Après les annonces de la Fed, la Bourse de New York a clôturé en fort repli mercredi. La banque centrale américaine a comme prévu réduit ses taux d'un quart de point mercredi, mais prévenu qu'elle limiterait l'assouplissement de sa politique l'année prochaine en attendant que le recul de l'inflation se confirme.
En attendant que les incertitudes à l'étranger se dissipent et que davantage de signes de reprise économique apparaissent au Japon, la Banque du Japon (BOJ) a laissé son taux directeur inchangé à 0,25% jeudi.

Un statu quo est attendu de la part de la banque centrale britannique.

Une série de décisions de politique monétaires sont encore attendues jeudi, dont celles de la Banque d'Angleterre (BOE), de la Riksbank suédoise et de la Norges Bank en Norvège.

En baisse de 2,6% mercredi soir, à 42.326,87 points, l'indice Dow Jones (DJIA) a enchaîné une dixième séance consécutive dans le rouge et essuyé son plus fort repli depuis le mois d'août. Le S&P 500 a lâché 3%, à 5.872,16 points, et le Nasdaq Composite a chuté de 3,6%, 19.392,69 points. En Asie, l'indice Nikkei cédait 0,7% à la clôture de la Bourse de Tokyo. Le Hang Seng abandonnait 0,6% vers 7h55 à la Bourse de Hong Kong, tandis que le Shanghai Composite se repliait de 0,3%.
Selon les données du courtier IG, vers 7h55, le contrat à terme sur le DAX 40 perdait 1,3% et celui sur le FTSE 100 cédait 1,1%.

La Banque centrale européenne (BCE) dispose d'une plus grande flexibilité que la Fed pour accélérer les réductions de taux si nécessaire. Selon ING, ceci « signifie également que la partie courte de la courbe des swaps en euros est moins ancrée par rapport à la courbe en dollars ». Pour ING, « la partie longue de la courbe des taux de la zone euro reste sensible aux taux américains » et tant que les indicateurs économiques de la zone euro ne s'orienteront pas vers un scénario de récession sévère, le taux de swap à 10 ans continuera d'être soutenu par les rendements plus élevés des bons du Trésor ». En raison de l'évolution de la partie courte et de celle de la partie longue de la courbe, l’intermédiaire bancaire estime que la courbe de taux de la zone euro pourrait encore se pentifier à l'avenir.

Les taux des titres du Trésor américain évoluent peu jeudi matin. Vers 7h55, celui de l'emprunt à dix ans était stable, à 4,52%. Celui du titre à deux ans était en baisse de 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,34%.
 

Avant la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, la livre sterling s'apprécie face au dollar ce matin. L'euro progresse face au dollar jeudi vers 7h55, prenant 0,3% à 1,0386. Le billet vert gagne 0,8% face au yen, à 156,12 yens pour 1 dollar. L'affaiblissement des perspectives pour le Royaume-Uni soutient le billet vert. La combinaison d'un nombre moins important de baisses de taux attendues aux Etats-Unis et d'un potentiel de réduction des taux au Royaume-Uni plus élevé que prévu soutient le dollar en rendant les actifs américains relativement plus attrayants.
 

En raison d’une baisse du moral des investisseurs, les cours du pétrole se replient ce matin. Les déclarations du président de la Fed ont entraîné une hausse du dollar, rendant le pétrole plus cher au niveau mondial. Selon Joseph Dahrieh, directeur général chez Tickmill, le brut devrait connaître une période de volatilité en raison de l’incertitude entourant l’évolution de la situation politique aux Etats-Unis et les nouvelles sanctions européennes visant les exportations de pétrole russe.

Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex abandonnait 42 cents (-0,6%), à 70,16 dollars le baril. Vers 7h55, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres perdait 22 cents (-0,3%), à 73,17 dollars le baril.