La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé officiellement la mise en place d’un Mécanisme africain de stabilité financière (AFSM). Le fonds de 20 milliards de dollars (environ 12 000 milliards de FCFA) est destiné à prévenir d’éventuelles crises de la dette.

Les chefs d’État africains ont franchi une étape décisive dans la gestion des risques financiers du continent. L’AFSM vise à renforcer la résilience des économies africaines face aux risques de crise de la dette. Ce fonds qui sera hébergé par la BAD ambitionne d’offrir aux pays africains un filet de sécurité, à l’image des dispositifs existant en Europe et en Asie. Il permettra notamment d’accéder aux marchés internationaux de capitaux en bénéficiant de sa propre notation de crédit. L’initiative répond à une double nécessité tels que : anticiper les risques de défaut de paiement liés aux dettes commerciales extérieures, et faire face aux pressions croissantes sur les finances publiques, notamment en raison du changement climatique et des besoins en investissement.

L’adhésion au fonds sera volontaire et ouverte à tous les pays de l’Union africaine, avec une possibilité d’intégration pour des membres non africains, à hauteur de 20 %, tout en maintenant une majorité africaine.

A en croire le vice-président et chef économiste de la BAD, Kevin Urama, si le fonds est mis en œuvre comme prévu, il pourrait permettre aux États africains d’économiser environ 20 milliards de dollars (environ 12 000 milliards de FCFA) en coûts de service de la dette d’ici 2035.