Alors que les investisseurs se montrent de plus en plus circonspects sur le secteur de l'IA et que la perspective d'une baisse des taux de la Fed s'éloigne, les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse vendredi.
 

Le groupe de services aux collectivités Veolia a annoncé vendredi l'acquisition de Clean Earth, un spécialiste des déchets dangereux aux Etats-Unis, pour une valeur d'entreprise de 3 milliards de dollars, soit environ 2,6 milliards d'euros. Cette opération va permettre à Veolia de doubler sa taille dans ce secteur très porteur aux États-Unis.  

L'Insee publiera vendredi à 8h45 les données de novembre sur le climat des affaires.

L'indice PMI flash de la France pour le secteur manufacturier et les services en novembre est attendu à 9h15.
 

L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a annoncé qu'il publierait ses résultats pour le compte du premier semestre de son exercice 2025-2026 au plus tard ce vendredi avant l'ouverture des marchés.
  
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 est en recul de 1%, selon les données du courtier IG.

Les contrats à terme sur les marchés actions européens laissent présager une ouverture en baisse vendredi.
Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort cédait 1,4%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres pliait de 1%, vers 7h40. 

L'optimisme suscité par les solides résultats de Nvidia s'est dissipé, car de nombreux investisseurs craignent toujours que les valorisations excessives des entreprises d'IA et leurs plans de dépenses agressifs ne soient les signes d'une bulle.

Les investisseurs sont également de plus en plus nerveux quant à la manière dont les géants de la technologie utilisent des opérations d'endettement importantes et complexes pour financer le développement des infrastructures.

La Bourse de New York a ainsi effacé jeudi ses gains du début de séance pour terminer sur un fort repli. Les bons résultats publiés par Nvidia (-3,3%) n'ont pas eu raison des craintes sur l'IA, tandis que le report de plusieurs statistiques aux Etats-Unis fragilise les chances d'une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) en décembre. Le marché a également réagi à données mitigées sur l'emploi américain, marquées par un redressement des embauches en septembre mais aussi par une progression du taux de chômage.

L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,8%, à 45.552,26 points, et le S&P 500 a perdu 1,6%, à 6.538,76 points. Après avoir gagné plus de 2% dans la matinée, le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est finalement replié de 2,2%, à 22.078,05 points.
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo refluait de 2,3% vendredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite reculait de 2,3%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 1,9%.

Freya Beamish de TS Lombard a indiqué que les efforts anti-immigration de Donald Trump pourraient resserrer l'offre de main-d’œuvre, renforçant ainsi la persistance de la croissance des salaires. Elle anticipe "une dynamique plus inflationniste" qui contribuera à maintenir la Fed plus restrictive que ce que les marchés anticipent actuellement. Freya Beamish s'attend à ce que la Fed fasse une pause en décembre et réduise ses taux au premier semestre 2026.  

Le taux du titre à deux ans gagne 1 point de base, à 3,56%, vers 7h40. Le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagne également 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,10%.

Philip Wee de DBS a indiqué que le dollar est exposé à des risques de prises de bénéfices avant la semaine de transactions écourtée aux Etats-Unis en raison du jour férié de Thanksgiving. Pour ce dernier, les indices boursiers américains ne parviennent pas à se défaire des inquiétudes persistantes concernant la surévaluation des actions du secteur de l'IA, alors que des signes montrent que les investisseurs recherchent la sécurité des bons du Trésor.

Vers 7h40, l'euro reprend 0,1%, à 1,1543 dollar. Le billet vert cédait 0,2% face à la devise japonaise, à 157,16 yens.

Alors que les Etats-Unis ont présenté un plan pour relancer les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine, réduisant la prime de risque un jour avant l'entrée en vigueur des sanctions américaines contre la Russie, les contrats à terme sur le pétrole reculent.

Robert Yawger de Mizuho estime que « si un cessez-le-feu en Ukraine se concrétise et que les sanctions contre la Russie sont levées, je pense que le pétrole brut WTI chutera fortement et enfoncera le niveau de 55,12 dollars du 9 avril ». Les sanctions américaines contre les principaux producteurs de pétrole russes soutiennent les prix du pétrole dans un contexte d'inquiétudes du marché concernant une offre excédentaire importante à venir.

Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 1,3%, à 58,39 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat de janvier sur le Brent de mer du Nord coté à Londres perdait 0,9%, à 62,82 dollars le baril.