La réforme du système fiscal international est « biaisée en faveur des pays riches » selon l’estimation du Nigéria. Pour cela, le pays refuse de se joindre à l’accord relatif à cette réforme. Son avis est partagé par plusieurs éminents experts, dont le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz.

La nouvelle réforme prive les pays en développement de percevoir des impôts des sociétés de taille moyenne. Pour la ministre nigériane des Finances, Zainab Shamsuna, cette réforme pourrait « même nuire aux recettes fiscales des pays en développement ». En effet, lors d'un débat organisé dans le cadre du Forum économique mondial de Davos, elle a notifié que « les négociations n'ont pas été menées sur un pied d'égalité. Elles ont favorisé les économies riches et créé des règles trop complexes pour que le Nigeria puisse les mettre en œuvre efficacement ».

« Si nous signons l’accord, cela signifie que nous ne pourrons pas percevoir d'impôts auprès des entreprises de taille moyenne, alors que nos propres lois nous permettent de le faire », a-t-elle déploré.