La justice burkinabè multiplie les actions contre la corruption depuis quelques mois. Pour cela, il met en place une opération à  titre « exceptionnel », Opération «casiers vides» qui comprend des audiences délocalisées dans plusieurs lieux, notamment des mairies d’arrondissement et le Conseil économique et social (CES).

Blaise Bazié, le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou a indiqué que « ces audiences à juge unique permettront de traiter rapidement des dossiers de citation directe et de flagrant délit ».  Selon lui, l’objectif est de réduire les retards judiciaires tout en renforçant la confiance des citoyens envers le système judiciaire. Parmi les dossiers phares, figure celui d’Amidou Tiegna. Ce procès retransmis en direct à la télévision nationale du pays visait à sensibiliser le public à l’importance de la transparence. Selon le procureur, « c’était une première qui a permis au peuple de suivre les débats et de comprendre la nécessité de protéger les biens publics ». Il y a étalement un autre dossier notable concerne Alassane Bala Sakandé, ancien président de l’Assemblée nationale, accusé de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux. La justice burkinabè s’attaque aussi aux crimes de droit commun.