L’édition 2024 de l’Electricity Regulatory Index (ERI), publiée jeudi 19 juin par la Banque africaine de développement (BAD) mentionne que le Cap-Vert affiche l’une des meilleures performances en Afrique en matière de régulation du secteur électrique.

Le Cap-Vert se distingue par une couverture quasi complète en matière d’électricité. Le pays se distingue également par une vision ambitieuse pour le renouvelable et des alliances internationales dynamiques, dans un contexte de contraintes insulaires marquées. Le Cap-Vert se classe 4ème sur 43 pays africains, derrière le Sénégal, le Kenya et l’Ouganda, avec un score global de 0,828. L’archipel dépasse ainsi des pays comme la Côte d’Ivoire (0,727), le Maroc (0,772) ou encore l’Afrique du Sud (0,704). Selon le rapport de la BAD, ce score reflète la solidité du cadre de régulation du secteur électrique du pays en termes de gouvernance, de contenu réglementaire et de résultats obtenus. Ce rapport place également le pays dans le rang des neuf seuls pays africains ayant franchi le seuil de 0,800, identifié par la BAD comme indicatif d’une régulation performante.

Le Cap-Vert occupait en 2022 la 11ème place avec un score de 0,743. Cette performance intervient pourtant dans un contexte insulaire contraignant. En effet, il s’agit d’un archipel composé de 9 îles habitées, chacune opérant un réseau électrique isolé, sans interconnexion. Selon le site Africa Energy Portal, en 2022, 72 % de l’électricité produite provenait de carburants fossiles importés. Le pays dépend fortement du diesel, dont l’acheminement par voie maritime renchérit les coûts logistiques.