Toujours préoccupés par les tensions inflationnistes, les marchés européens devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.238,26 points (-0,72%), le CAC 40 à 7.194,09 points (-0,84%), le DAX 40 à 15.741,37 points (-0,19%), le FTSE 100 à 7.426,14 points (-0,16%), le SMI à 10.924,42 points (-0,31%), l’AEX à 745,43 points (-0,22%), le BEL 20 à 3.673,29 points (+0,57%), l’IBEX 35 à 9.314,40 points (-0,83%), le DJIA à 34.443,19 points (-0,57%), le Nasdaq à 13.872,47 points (-1,06%), le S&P 500 à 4.465,48 points (-0,70%), et le Nikkei 225 à 33.019,73 points (-0,67%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0721 (-0,05%), l’EUR/JPY à 158,11 (-0,18%), et l’USD/JPY à 147,51 (-0,10%).

Le groupe européen d'aéronautique et de défense Airbus a annoncé hier soir avoir livré 52 avions à 34 clients et reçu 117 commandes brutes en août 2023. Airbus a livré 433 avions à 77 clients sur les huit premiers mois de l’année. Rubis publie pour sa part ses résultats du deuxième trimestre jeudi, tandis que Scor organise une journée investisseurs.

Pour ce qui concerne le distributeur de matériel électrique Rexel, il a réalisé une émission d'obligations seniors liées au développement durable, non assorties de sûretés et remboursables en 2030, pour un montant de 400 millions d'euros. Ces titres présentent un coupon de 5,25%. Le produit de cette émission obligataire sera affecté aux besoins généraux de Rexel. Par ailleurs, le promoteur immobilier Nexity a annoncé la cession effective de ses activités au Portugal à Orion European Real Estate Fund V, un fonds d'investissement immobilier géré par la société britannique Orion Capital Managers. Les termes financiers de la transaction n'ont pas été dévoilés.
 

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) présente ses nouvelles prévisions économiques dans le cadre de son point régulier de conjoncture, pour ce qui concerne le secteur macroéconomique.

Ce matin, les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur baisse. Les investisseurs craignent que l’inflation ne reparte à la hausse après le rebond récent des cours du pétrole et la parution de statistiques économiques robustes aux Etats-Unis. Le contrat sur FTSE 100 baissait de 21 points, soit 0,3%, tandis que celui sur le DAX 40 perdait 52 points, ou 0,3% également. Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 21 points, soit 0,3% vers 7h30, selon les données du courtier IG. Les investisseurs craignent que si l'économie américaine ne montre pas de signes d'essoufflement, l'inflation accélérera au lieu de se rapprocher du niveau visé par la Réserve fédérale (Fed).

Dans un discours, la présidente de la Fed de Boston, Susan Collins, a affirmé mercredi que si la banque centrale américaine "pouvait être proche, voire avoir atteint, un sommet en matière de taux, un nouveau resserrement monétaire pourrait se justifier, en fonction des données à venir". En attendant la semaine prochaine les chiffres mensuels des prix à la consommation et à la production outre-Atlantique, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront suivis de près jeudi pour déterminer les répercussions éventuelles sur la politique de la Fed.

De son côté, le Livre beige de la Fed publié mercredi soir a annoncé que l'économie américaine avait connu une modeste croissance en juillet et août et que l'inflation avait globalement ralenti. L'activité a été soutenue sur la période par "des dépenses de consommation plus élevées que prévu dans le tourisme", ce qui a compensé le ralentissement constaté dans d'autres secteurs, selon le rapport, réalisé à partir des observations des 12 antennes régionales de la Fed.
 

Par ailleurs, l’inflation a ralenti. Il s’agit là d’une tendance plus marquée dans les secteurs des biens de consommation et industriels. Cependant, le rapport a indiqué que la croissance des prix de vente n'a pas suivi celle des coûts de production pour certaines entreprises, ce qui a conduit à une érosion des marges bénéficiaires dans plusieurs régions.
 

Wall Street a terminé en baisse mercredi. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,7%, le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a abandonné 1,1%. Tandis que l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,6%. Des données publiées jeudi mentionnent que les exportations en Chine ont diminué moins que prévu en août, ce qui témoigne d'une amélioration de l'appétit étranger pour les produits chinois et d'une faiblesse persistante des échanges commerciaux internationaux.
 

L'Administration générale des douanes a indiqué pour sa part que les exportations chinoises ont diminué de de 8,8% sur un an août, après avoir chuté de 14,5% en juillet. Les économistes anticipaient un recul de 10% des exportations le mois dernier. Les principales places boursières reculent jeudi. En fin de séance, l’indice  Shanghai Composite perdait 0,7%, l’indice Nikkei cédait 0,6% à Tokyo et l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong lâchait 1%.
 

Après la parution de données indiquant que le secteur des services a poursuivi son expansion aux Etats-Unis en août, les rendements des obligations du Trésor américain ont progressé mercredi, atteignant des niveaux parmi les plus hauts de l'année. Kevin Flanagan, de WisdomTree estime pour sa part que les taux sur le marché obligataire peuvent encore augmenter. Selon ce dernier, "une nouvelle hausse des rendements des obligations du Trésor devrait, au minimum, être envisagée" par les investisseurs, même si les rendements à long terme restent inférieurs au taux des fonds fédéraux.

L'outil FedWatch de CME indique de son côté que les marchés évaluent à 93% la probabilité que la Réserve fédérale laisse ses taux inchangés dans une fourchette de 5,25% à 5,5% le 20 septembre. La probabilité qu'elle relève ses taux de 25 points de base pour les porter dans une fourchette de 5,5% à 5,75% lors de la réunion suivante, en novembre, est estimée à 43,5%, contre 28,6% il y a un mois.

Le billet vert s'écarte des points hauts atteints la veille en réaction à des données confirmant la bonne tenue de l’économie américaine. Edward Moya, analyste de marché chez Oanda a indiqué que « la hausse du dollar commerce à inquiéter tout le monde. [Dans la nuit de mercredi à jeudi], des responsables japonais et chinois ont tenté de contrer la progression du billet vert, mais n'y sont pas parvenus ». Ce dernier a indiqué que les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) insistent sur la possibilité d'un nouveau relèvement des taux, en dépit d'une série d'indicateurs économiques désastreux en Allemagne.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole reculent. Les opérateurs reprennent leur souffle après la flambée des cours qui a suivi l'annonce d'une prolongation des baisses de l'offre en provenance d'Arabie saoudite et de Russie. Joe DeLaura, stratégiste spécialisé dans l'énergie chez Rabobank ces réductions de production continueront de soutenir un marché aux fondamentaux robustes. Certains analystes doutent que le baril puisse bientôt atteindre 100 dollars le baril. Swissquote Bank a indiqué « la route qui pourrait mener les cours du brut vers la barre psychologique des 100 dollars [le baril] devrait être cahoteuse, car la hausse des prix de l'énergie a déjà commencé à se refléter dans l'inflation et dans les anticipations d'inflation ».

La banque a indiqué y compris la Fed, « n’auront pas d’autre choix que de maintenir des politiques monétaires suffisamment restrictives pour empêcher une remontée de l'inflation ». Pour l’institution financière, « cela pourrait signifier de nouvelles hausses des taux d'intérêt, ou leur maintien à des niveaux restrictifs pendant une période prolongée, auquel cas les prix du pétrole feraient volte-face et baisseraient en raison des craintes de récession et des inquiétudes concernant la demande mondiale ».

Le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord perdait 32 cents, à 90,28 dollars, vers 7h20. Tandis que celui d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 37 cents, à 87,17 dollars le baril.