Alors que les Etats-Unis se rapprochent de la paralysie budgétaire, les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse lundi.

L'exploitant de maisons de retraite et de cliniques Emeis doit publier ce lundi après la clôture les résultats de son premier semestre.

Le géant pétrolier TotalEnergies tient ce lundi sa journée investisseurs, stratégie et perspectives.
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 grimpait de 0,6%, selon les données du courtier IG.
  

Les contrats à terme sur les marchés actions européens sont en hausse, avant la réunion à haut risque du président américain Donald Trump à la Maison Blanche, qui se tiendra plus tard dans la journée de lundi avec les dirigeants du Congrès, alors que les législateurs s'efforcent d'éviter une paralysie de l'administration aux Etats-Unis.

Selon les données du courtier IG, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort gagne 0,5%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres prend 0,4%, vers 7h40.

Les démocrates insistent aux Etats-Unis pour obtenir une prolongation des subventions fédérales arrivant à expiration pour les polices d’assurance maladie dans le cadre de la loi sur les soins abordables, tandis que les républicains sont déterminés à faire adopter une prolongation "propre" du financement du gouvernement qui donnerait aux législateurs plus de temps pour élaborer un budget pour le prochain exercice financier qui commence mercredi. Ils insistent sur le fait que les subventions pour les régimes de santé peuvent attendre d'être traitées séparément.

Le gouvernement américain sera partiellement paralysé mercredi 1er octobre à 00h01, heure de l'Est, si le Congrès ne parvient pas à adopter une mesure de dépenses à court terme.

La Bourse de New York s'est redressée vendredi après trois séances de correction, alors que les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis ne semblent pas remettre en cause les baisses de taux d'intérêt prévues par la Réserve fédérale (Fed). L'indice Dow Jones a pris 0,7%, à 46.247,29 points, et le S&P 500 a gagné 0,6%, à 6.643,70 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a avancé de 0,3%, à 22.484,07 points.
  

En Asie, la Bourse de Tokyo cède 0,9% en fin de séance lundi. L'indice Shanghai Composite est en hausse de 0,5%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong grimpe de 1,8%.
  

Les investisseurs s'arrachent la dette d'entreprise, même si les rendements, selon certains indicateurs, sont plus faibles qu'ils ne l'ont été depuis des décennies. Ce climat d'effervescence inquiète certains observateurs à Wall Street, qui craignent que le marché ait intégré un scénario un peu trop parfait et soit mûr pour une correction.
Selon Howard Marks, co-président de la société d'investissement Oaktree Capital Management, spécialisée dans l'investissement crédit, « l’environement d’investissement est très positif depuis longtemps avec beaucoup d'argent et beaucoup d'optimisme ». Il ajoute que cela peut conduire à des prix élevés et à une baisse de la qualité. "Les pires prêts sont accordés dans les meilleurs moments."
Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans perd 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 4,16%. Le taux du titre à deux ans est stable, à 3,65%.
  

Le dollar s'est affaibli en raison des risques de paralysie du gouvernement américain, qui pourrait entraîner des sorties de capitaux des actifs américains  

Selon les analystes de Maybank, « bien que les 'shutdowns' soient devenus plus courants, ils sont toujours considérés comme des échecs du gouvernement américain et constituent un événement négatif sur le plan budgétaire et, par conséquent, négatif pour le dollar ». A en croire trois membres de CBA Global Economic and Markets Research, le billet vert pourrait s'affaiblir brièvement si le gouvernement est paralysé et si certains fonctionnaires américains sont mis en congé sans solde par manque de fonds le 1er octobre.

Vers 7h40, l'euro progresse de 0,2%, à 1,1728 dollar. Le billet vert cède 0,4% face à la devise japonaise, à 148,86 yens.
  

Le pétrole recule, probablement en raison d'une correction technique.  Les contrats à terme sur le brut WTI avaient clôturé en hausse de 1,1% vendredi, enregistrant un gain hebdomadaire de 5,3% et leur plus haut niveau de clôture depuis début août.

Selon les analystes, les prix du pétrole pourraient également être plombés par les craintes d'une offre excédentaire au second semestre.

Barbara Lambrecht, analyste matières premières chez Commerzbank a indiqué dans un rapport que « les estimations de la production de l'OPEP basées sur des enquêtes, généralement publiées en début de mois, devraient confirmer qu'une quantité croissante de pétrole arrive sur le marché ».  

Vers 7h40, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cède 36 cents, soit 0,5%, à 68,86 dollars le baril. Le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perd 35 cents, soit 0,5%, à 65,79 dollars le baril.