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Où en est l’interopérabilité ?

08/03/2020
Source : Jeune Afrique
Catégories: Information générale

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L’unification et la simplification des systèmes de paiement mobile ne concernent plus seulement les
opérateurs de télécoms, mais aussi les banques et les commerçants.
Saïd Aït-Hatrit
La GSMA, l’association des opérateurs de téléphonie mobile, le répète dans ses rapports : en Afrique, où se
trouvent près de la moitié des comptes d’argent mobile actifs dans le monde, la croissance du secteur sera
largement entraînée par la possibilité de faire des transactions entre des abonnés d’opérateurs différents. La
suppression des commissions et la simplification des services de paiement doivent contribuer à améliorer
l’inclusion financière sur le continent, alors que le taux de bancarisation y reste faible, autour de 18,5 % dans
l’Uemoa. « L’interopérabilité réduit aussi l’utilisation des espèces, et donc les risques de perte, vol, ou
corruption liés au transport et au stockage de l’argent. Elle contribue également à formaliser le commerce »,
fait valoir Jean-Michel Huet, du cabinet BearingPoint.
Démarrée voici plus de cinq ans, l’interopérabilité progresse lentement mais sûrement. En Tanzanie, le pays
africain pionnier de la question depuis 2014, les trois principaux opérateurs, Vodacom, Airtel et Tigo,
indiquaient que, deux ans plus tard, 6 % à 8 % des transferts d’argent de personne à personne (P2P) étaient
croisés entre eux. Madagascar a emboîté le pas à la Tanzanie en 2016, suivi de l’Ouganda (2017), du Ghana
(2018) et du Kenya (2018). Dans ce dernier pays, Safaricom (M-Pesa), dominant avec près de 80 % de part
de marché, a dû partager sa base d’utilisateurs et de partenaires sous la pression de ses challengers.
Deux freins entravent toutefois l’expansion de l’interopérabilité : la possession de plusieurs cartes SIM – en
moyenne de deux à trois par usager dans la plupart des pays subsahariens –, mais aussi la frilosité dont font
preuve les groupes de télécoms à communiquer sur le sujet. En effet, ils préfèrent axer leurs campagnes de
publicité sur leurs services exclusifs.
Les opérateurs, pour qui le mobile money n’est plus vraiment un argument de fidélisation des clients, doivent
maintenant dépasser l’étape du simple paiement P2P en accélérant l’interopérabilité de leur système avec
celui des banques, des agences de transfert de fonds et des marchands. Grâce à des accords bilatéraux, la
plupart des réseaux mobiles permettent des transferts d’argent depuis ou vers des comptes bancaires
classiques. Mais les régulateurs veulent plus de simplicité. C’est pourquoi la banque centrale tanzanienne
met en place une plateforme centralisée, en lieu et place des systèmes issus d’accords bilatéraux, qui doit
permettre en juin prochain une interopérabilité totale. En Tunisie, c’est aussi dans cette direction que le
ministère des Finances, la Banque centrale et la société Monétique-Tunisie travaillent depuis 2018. Plus
étonnant, le Maroc, où Inwi et Orange n’ont déployé leurs offres de mobile banking qu’en 2019 et où la
bancarisation est l’une des plus fortes du continent (78 % en juin 2019), déploie aussi son projet, M-wallet.
Bank Al-Maghrib (la banque centrale) et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications
(ANRT) ont créé avec le marocain HPS une plateforme unique à laquelle tous les émetteurs de monnaie
électronique devraient bientôt se connecter. Ce service, qui devait initialement démarrer en 2019, devrait être
opérationnel cette année.
Encore plus ambitieux, à travers Mowali, leur coentreprise créée en novembre 2018, les deux leaders
continentaux Orange et MTN veulent connecter les fournisseurs de services financiers de toute l’Afrique au
sein d’un réseau unique. Les transactions transfrontalières deviendraient, elles, aussi automatiques et ne
seraient plus dépendantes d’accords bilatéraux. La solution aurait pu convenir à la BCEAO, qui crée
actuellement, via le Groupement interbancaire monétique (GIM), une plateforme unique d’interopérabilité
intra-Uemoa. Mais son offre, déposée en décembre 2019, n’a pas été présélectionnée. « Mowali se focalise donc, à court terme, sur les transferts internationaux [conversion de devises] d’opérateur à opérateur »,
indique Orange.

SVEN TORFINN/NYT-REDUX-REA
Naomi Wanjiku, right, works with a customer at a M-Pesa booth, a Kenyan cellphone-based money transfer
service that is changing the face of banking in East Africa, in Nairobi, Kenya, March 26, 2014. Using
smartphones to make payments for transit, food, clothing or even to pay bills is commonplace overseas but
not in the U.S., where such a system would be extremely expensive.
Thomas Mukoya/REUTERS
M-Pesa (du groupe de téléphonie Safaricom) couvre à 80 % le marché kenyan.
Noor Khamis/REUTERS
Une boutique M-Pesa à Nairobi. Le leader du marché des télécoms au Kenya a dû partager sa base
d’abonnés.


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